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Zoor en concert à l’atelier Polonceau - Paris - Mardi 8 novembre

Atelier Polonceau, festival Umlaut
47-49, rue Polonceau 75018 Paris
Mardi 8 novembre - 20h30

Zoor :
Bertrand Denzler : saxophone ténor
Jean-Sébastien Mariage : guitare électrique
Antonin Gerbal : batterie

ZOOR est une zone sonore imaginaire, un espace peuplé de sons sans âge et de fragments non identifiés, de traits, de points et de structures inutiles.

ZOOR réunit depuis 2011 deux membres de Hubbub et le batteur de Peeping Tom.

ZOOR leur permet de jouer comme si elle avait toujours existé une musique qu’ils ne connaissent pas.

1 Message

  • Compte rendu d’écoute, écrit en concert (notes brutes, sans retouche : c’est pas du studio, c’est un concert)

    Méta-musique. Discursif. Ou tout du moins analytique. Décomposition d’une (certaine) musique en ses éléments constitutifs. Sons nets. Lignes droites. Pleins et déliés réduits à leur état de nature, tels que comme qui dirait sortant des instruments seuls, voire de leurs matières mêmes – métal, bois ou peau – sans artifice et on aimerait presque dire sans art. Pourrait se résumer à un exercice stylistique, à jouissance intellectuelle exclusive. Et pourtant la sensation est là, et elle est même extrêmement claire. C’est pur. Ah, le grand petit mot qui fait partie de ceux qu’on n’a plus le droit de dire. Paraît qu’il ne peut qu’être connoté facho. C’est pur, c’est-à-dire sans mélange. Débarrassé de pas mal de cette mauvaise graisse qui sert de liant aux membres de la chapelle, qui les confit dans leurs usages communs, qui prolifère jusqu’à se constituer en académisme, ou en folklore c’est selon, et finit dans les cas ultimes par se substituer totalement à la musique – et alors on n’entend plus que tics de langage, clichés, syntagmes figés et ça va jusqu’aux formules de politesse (“Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’exquise modestie avec laquelle mes camarades et moi nous refusons aux soli, ce cliché du siècle passé”, est devenu, par exemple, un des clichés de cette musique-ci). Bref. La sensation, disais-je, est de pureté, de transparence. Simplicité d’écoute aussi jubilatoire et bête qu’avec un bon vieux rock’n’roll, si l’on veut bien. Mais (bien) vouloir, tout est là (Beckett). On se trouverait à l’endroit du cycle où la musique la plus savante (à l’émission ?) rejoindrait la plus instinctive et archaïque (à la réception ?), que cela ne m’étonnerait pas.

    S.R.

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